Pays : Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad et Sénégal
Projet : Renforcement de la résilience du Sahel (SARES)
Financement : GIZ
Démarrage du projet : Mai 2025
Fin du projet : Octobre 2027
Formation : Diplôme universitaire (master) en sciences sociales, politiques ou économiques
Connaissances linguistiques : Connaissance du français C1 et de l'anglais C1 dans le Cadre européen commun de référence pour les langues
Expérience professionnelle générale : 8 ans d'expérience professionnelle dans le secteur de la consolidation de la paix et de la résolution des conflits
Expérience professionnelle spécifique : 5 ans d'expérience professionnelle dans le domaine de la gouvernance des ressources naturelles et/ou de la sécurité alimentaire (au total)
Expérience de direction / de management : 3 ans d'expérience en gestion de projets, d'entreprises ou d'autres organisations avec une responsabilité de direction disciplinaire pour 5 personnes
Expérience professionnelle internationale en dehors du pays/de la région d’intervention : 1 an d'expérience professionnelle en dehors de l'Afrique de l'Ouest (conformément à la division des statistiques du DAES de l'ONU)
Expérience professionnelle dans le pays et/ou la région d’intervention : 3 ans d'expérience professionnelle en Afrique de l'Ouest (conformément à la division des statistiques du DAES de l'ONU)
Expérience de la coopération au développement : 4 ans d'expérience dans des projets de coopération au développement
La région du Sahel est confrontée à de multiples crises. La grande majorité (70 %) de la population vit dans les zones rurales et est confrontée à de multiples défis interdépendants : des niveaux élevés d'insécurité alimentaire et de malnutrition aiguë et chronique, une pauvreté généralisée et un accès inégal aux services sociaux de base. En raison des inégalités de genre particulièrement fortes au Sahel, les femmes sont plus touchées par ces défis que les hommes.
Les conflits violents et les déplacements de population, l'instabilité politique et l'autoritarisme croissants, ainsi que les chocs économiques détériorent encore le développement de la région. Si l'agriculture reste l'épine dorsale des moyens de subsistance ruraux, deux habitants sur trois vivant de l'agriculture et de l'élevage, les rendements sont faibles et plus d'un tiers des récoltes sont perdues chaque année (Alliance Sahel). Les moyens de subsistance agricoles deviennent de plus en plus précaires dans un environnement caractérisé par la dégradation des sols, l'augmentation des températures, les sécheresses récurrentes, les inondations, ainsi que des précipitations irrégulières. Dans les zones de conflit, les populations sont contraintes d'abandonner leurs sites agricoles ; la présence de réfugiés et de personnes déplacées à l'intérieur de leur pays (PDI) accroît la pression sur les ressources naturelles ainsi que sur les infrastructures de base dans les zones accessibles. Les conflits liés à l'utilisation des ressources naturelles sont très répandus. Le changement climatique aggrave l'insécurité alimentaire, menace les moyens de subsistance et renforce les facteurs de conflit.
Le BMZ (Bundesministerium für Entwicklung und Zusammenarbeit) s'est engagé à soutenir la région pour surmonter ces défis. Dans le cadre de son engagement multilatéral au Sahel, BMZ soutient l'Initiative pour la résilience du Sahel (SRI) du Programme alimentaire mondial (PAM) depuis 2018 ainsi que le programme Building Resilience in the Sahel (BRS) du Fonds international d'urgence pour l'enfance des Nations unies (UNICEF) depuis 2019. De nouvelles phases pour ces deux programmes ont été commandées en 2023. Le projet d'aide transitoire au développement (ATD) Renforcement de la résilience au Sahel (SARES) a été conçu pour compléter la SRI et le BRS dans des zones d'intervention sélectionnées dans quatre pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Niger et Tchad).
La commande parallèle permet de tirer parti des forces comparatives des trois organisations que sont le PAM, l'UNICEF et la GIZ dans le cadre de l'axe humanitaire-développement-paix (HDP). SRI, BRS et SARES travaillent donc dans les mêmes zones géographiques avec des groupes cibles qui se chevauchent. Le projet renforce les capacités locales en matière de gouvernance des ressources naturelles (GRN), de résolution des conflits liés aux GRN et de gestion des risques de catastrophe.
S'appuyant sur les mesures de stabilisation prises dans le cadre de la SRI et de la BRS, il soutient la sécurité alimentaire et nutritionnelle grâce à une approche axée sur les moyens de subsistance et favorise la cohésion sociale.
Le projet met en œuvre des éléments clés de la stratégie du BMZ sur l'aide au développement transitoire, y compris l'engagement du BMZ à favoriser la coopération et la coordination avec les agences des Nations Unies, en particulier au niveau du HDP-Nexus. Il porte sur trois des quatre domaines d'action de la stratégie : la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la gestion des risques de catastrophe, ainsi que les communautés pacifiques et inclusives. Ses interventions multisectorielles et adaptées au climat renforcent la résilience au niveau des individus, des ménages, des communautés et des institutions. Le projet complète les mesures du PAM et de l'UNICEF visant à renforcer les capacités de stabilisation en se concentrant sur les capacités d'adaptation et de transformation des individus et des communautés. Le projet suit une approche axée sur la pauvreté et sur l'égalité des sexes, s'engage à ne laisser personne de côté (LNOB) et met en pratique le principe de l'absence de préjudice.
Les capacités des structures locales à gérer les ressources naturelles de manière efficace et inclusive et à résoudre les conflits qui y sont liés sont renforcées, afin d'aider ces structures à s'adapter aux contextes changeants (effets du changement climatique, effets des déplacements forcés, etc.) et à transformer les règles dans ce domaine (par exemple, réduire les réglementations discriminatoires, améliorer l'accès des femmes à la terre et aux autres ressources). Les capacités des communautés à s'adapter aux conflits d'intérêts croissants entre les groupes de population, en particulier dans les communautés accueillant des personnes déplacées à l'intérieur de leur pays (PDI) et souffrant d'une pression accrue sur les ressources locales, sont renforcées.
Cela permet aux communautés d'organiser des dialogues communautaires, de rassembler des personnes de différents groupes et d'identifier des mesures communautaires qui créent ou renforcent les liens entre des groupes (potentiellement) en conflit. Les capacités individuelles d'adaptation et de transformation des agriculteurs et des agro-pasteurs pour diversifier davantage leur production, la rendre plus sensible aux nutriments, stocker, traiter et commercialiser leurs produits sont renforcées par des formations respectives et par la fourniture du matériel nécessaire. Les capacités des individus et des groupes ou coopératives de producteurs à s'engager dans la production secondaire sont encouragées par la formation, la fourniture d'équipements et un accompagnement continu. Les opportunités de production secondaire sont concentrées sur les jeunes et les femmes qui n'ont pas un accès adéquat à la terre. Les activités génératrices de revenus et les interventions de développement des capacités sont conçues de manière à permettre aux personnes handicapées d'y participer. Au niveau des systèmes, la stratégie de développement durable du projet facilite la coopération inter-agences entre le PAM, l'UNICEF et la GIZ, ainsi que l'apprentissage commun au niveau du lien entre le développement humain et le développement rural. Le projet met en œuvre la politique de développement féministe allemande. Il favorise une représentation adéquate des femmes dans les structures locales, dans les dialogues communautaires et dans les activités génératrices de revenus.